Lombalgie chronique : pourquoi le mouvement reste le meilleur « traitement »

La lombalgie chronique touche des millions de personnes et altère la qualité de vie. Les recommandations récentes – de l’OMS, de la NICE (R.-U.) et de la HAS – convergent : bouger, régulièrement et de façon adaptée, doit être la première intention, avant les traitements médicamenteux ou invasifs. Une revue Cochrane de référence confirme un bénéfice modeste mais réel sur la douleur et la fonction.

Que disent les recommandations ?

OMS (2023) – La première ligne directrice mondiale dédiée à la lombalgie chronique en soins primaires recommande l’exercice, l’éducation et l’autogestion et déconseille le repos strict, l’imagerie systématique et les opioïdes en routine.

NICE NG59 (R.-U.) – Conseille de poursuivre les activités et de proposer des programmes d’exercice (renforcement, aérobie, yoga, tai-chi, Pilates…), intégrés à une approche biopsychosociale.

HAS (France) – Pour la lombalgie commune chronique, prescrire et accompagner l’activité physique progressive ; éviter le repos.

Ce que montrent les données

La revue Cochrane (2021) rassemblant des centaines d’essais conclut que l’exercice est plus efficace que l’absence de traitement/usuel/placebo pour réduire la douleur (effet petit à modéré) et améliorer la fonction à court terme. Les auteurs soulignent une hétérogénéité des programmes et la difficulté d’aveuglement des essais – d’où l’importance d’un accompagnement individualisé.

Concrètement : comment « bouger » avec une lombalgie chronique ?

Rester actif·ve malgré la douleur : marcher, pédaler doucement, nager (hors papillon), pratiquer des exercices de renforcement et de mobilité ; commencer bas, progresser graduellement. Recommandé par l’OMS et la NICE.

Programmes structurés : demander une prescription d’activité physique à son médecin (outil HAS dédié : fiche prescription 2024) et/ou une orientation en kinésithérapie/MPR (voir fiche mémo HAS).

Éducation et auto-gestion : comprendre que douleur ≠ danger automatique ; gérer stress, sommeil et activité progressive pour retrouver la confiance dans le mouvement (cf. guideline OMS).

Médicaments et actes : en deuxième intention, au cas par cas ; éviter le repos au lit et les traitements passifs répétés sans indication claire. Références : OMS, NICE.

Important — Informations à visée éducative, ne remplacent pas un avis médical. En cas de question personnelle, consultez un·e professionnel·le de santé.

À retenir

Le mouvement (varié, régulier, progressif) est la première intention contre la lombalgie chronique.
Les bénéfices sur douleur et fonction sont modestes mais réels ; la persévérance et l’adhésion priment.
Éviter le repos strict et limiter les traitements passifs ; privilégier une approche biopsychosociale.
En France, des outils HAS facilitent la prescription d’activité physique en sécurité.

Sources

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photo profil Alejandro Rojas Camarero

Alejandro Rojas

Masseur-kinésithérapeute

Fondateur du média Première Santé, Alejandro Rojas est masseur-kinésithérapeute diplômé depuis 2005, spécialisé en kinésithérapie respiratoire. Il a exercé en soins intensifs, en pneumologie, en cabinet libéral, et travaille aujourd’hui dans un service de soins palliatifs.

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