Activité physique : des bénéfices pour la santé dès le plus jeune âge, rappelle la HAS

L’activité physique régulière joue un rôle déterminant dans la santé des enfants et des adolescents. Dans une publication récente, la Haute Autorité de santé souligne que ses bénéfices apparaissent très tôt et s’inscrivent dans une logique de prévention à long terme. Un enjeu majeur pour la santé publique en France, alors que la sédentarité progresse chez les plus jeunes.

Bouger dès l’enfance n’est pas seulement une question de bien-être immédiat. Selon la Haute Autorité de santé (HAS), l’activité physique régulière contribue, dès le plus jeune âge, au développement harmonieux de l’enfant et à la prévention de nombreuses pathologies chroniques à l’âge adulte. Dans un contexte marqué par l’augmentation du temps passé assis et devant les écrans, ce rappel institutionnel s’inscrit dans une stratégie de santé publique de long terme.

Des effets documentés sur la santé physique et mentale

La HAS met en avant des données concordantes issues de la littérature scientifique : chez l’enfant et l’adolescent, l’activité physique améliore la condition cardiorespiratoire, renforce le système musculo-squelettique et participe au maintien d’un poids compatible avec une bonne santé. Elle joue également un rôle dans la régulation métabolique, avec un impact sur le risque ultérieur de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.

Au-delà des bénéfices physiques, l’activité physique est associée à des effets positifs sur la santé mentale. Les études montrent une amélioration de l’estime de soi, une diminution des symptômes anxieux et dépressifs, ainsi qu’un meilleur fonctionnement cognitif. Ces éléments sont particulièrement importants à une période de la vie marquée par des transformations rapides, tant sur le plan corporel que psychologique.

Un enjeu face à la sédentarité croissante

La HAS alerte également sur la progression de la sédentarité chez les jeunes en France. Le temps quotidien passé assis, notamment devant les écrans, augmente dès l’école primaire et s’accentue à l’adolescence. Or, l’inactivité physique prolongée constitue un facteur de risque indépendant, même chez les enfants par ailleurs en bonne santé.

L’institution rappelle que l’activité physique ne se limite pas à la pratique sportive structurée. Les déplacements actifs, les jeux libres, les activités de plein air et certaines tâches du quotidien participent pleinement à l’atteinte des niveaux d’activité recommandés. Cette approche globale vise à rendre le mouvement accessible à tous, indépendamment du contexte social ou territorial.

Des repères, pas des injonctions individuelles

Dans sa communication, la HAS s’inscrit dans un cadre non prescriptif. Elle rappelle des repères généraux, adaptés aux différents âges, sans formuler de recommandations individualisées. Cette prudence est essentielle dans un domaine où les capacités, les contextes familiaux et les éventuelles situations de santé varient fortement d’un enfant à l’autre.

La publication souligne également que certaines situations nécessitent des adaptations, notamment en cas de maladie chronique, de handicap ou de troubles du développement. Dans ces cas, l’activité physique reste pertinente, mais doit être encadrée par des professionnels formés et intégrée au parcours de soins.

Des implications pour le système de santé français

Pour le système de santé, la promotion de l’activité physique dès l’enfance représente un levier majeur de prévention primaire. En agissant tôt, il est possible de réduire, à moyen et long terme, le poids des maladies chroniques non transmissibles, qui mobilisent aujourd’hui une part importante des ressources sanitaires.

Cette orientation rejoint plusieurs politiques publiques françaises, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé scolaire et du sport. La HAS insiste sur la nécessité d’une approche coordonnée, impliquant les familles, les établissements scolaires, les collectivités territoriales et les professionnels de santé.

Limites et points de vigilance

Si les bénéfices de l’activité physique sont largement documentés, la HAS rappelle que les données reposent sur des moyennes populationnelles. Les effets peuvent varier selon l’intensité, la régularité et le type d’activité, ainsi que selon les caractéristiques individuelles. La prévention ne peut donc être réduite à un message unique et doit s’inscrire dans une démarche globale de promotion de la santé.

Ce qu’il faut retenir

  • Les bénéfices de l’activité physique apparaissent dès l’enfance
  • Effets positifs sur la santé physique et mentale
  • La sédentarité progresse chez les jeunes en France
  • L’activité physique ne se limite pas au sport organisé
  • Des repères généraux, sans recommandations individuelles

Analyse professionnelle

Sur le terrain hospitalier, l’impact d’un mode de vie actif ou, au contraire, très sédentaire se perçoit parfois dès l’adolescence. En tant que kinésithérapeute, on observe que les habitudes acquises tôt influencent la condition physique, la tolérance à l’effort et la relation au corps. La position de la HAS rappelle l’importance d’une prévention précoce, mais aussi la nécessité d’adapter les messages. Tous les enfants n’ont pas le même accès aux activités ni les mêmes capacités, ce qui impose une approche nuancée et non culpabilisante.

Résumé en 30 secondes

L’activité physique régulière apporte des bénéfices pour la santé dès le plus jeune âge. La Haute Autorité de santé souligne son rôle dans le développement physique, mental et la prévention des maladies chroniques. Face à la sédentarité croissante, elle rappelle l’importance d’intégrer le mouvement au quotidien. Les messages restent généraux et doivent être adaptés aux situations individuelles.

Important — Informations à visée éducative, ne remplacent pas un avis médical. En cas de question personnelle, consultez un·e professionnel·le de santé.

Sources

  • HAS – Activité physique : ses bienfaits sur la santé commencent dès le plus jeune âge
  • Image par Pexels.

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photo profil Alejandro Rojas Camarero

Alejandro Rojas

Masseur-kinésithérapeute

Fondateur du média Première Santé, Alejandro Rojas est masseur-kinésithérapeute diplômé depuis 2005, spécialisé en kinésithérapie respiratoire. Il a exercé en soins intensifs, en pneumologie, en cabinet libéral, et travaille aujourd’hui dans un service de soins palliatifs.

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